samedi 30 août 2008

CE N'EST QU'UN FILM, INGRID (EPISODE 4)

Où Emma, euh... Ingrid voit vert et lit que Life on Mars ne serait pas le seul joyau britannique à partir aux Etats-Unis, se rappelant les paroles immortelles de Sir Alan Parker: « Au fond c'est quoi l'industrie britannique du cinéma? Juste une poignée de gens à Londres qui ne peuvent pas obtenir de Carte Verte » (Will Write and Direct for Food, Page 85 - Cf. http://thierryattard.blogspot.com/2008/05/le-ralisateur-et-scnariste-alan-parker.html)

PAS FACILE... DE VOIR DU VERT

« ... and I've seen it before.. and I'll see it again... yes I've seen it before... just little bits of history repeating » chantait Dame Shirley Bassey (bénissons son nom jusqu'à la fin des temps et même au-delà). Presque en écho à notre post précédent sur les nouveaux singes aux vieilles grimaces, voici maintenant la nouvelle grenouille aux nouveaux tours, tandis que Disney annonce un nouveau film mettant en vedette les enfants chéris de Jim Henson: Kermit la Grenouille et Les Muppets (http://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/howaboutthat/2636106/Muppet-Show-to-return-to-TV-after-27-years.html).

Ce n'est bien sûr pas le premier film des Muppets, mais celui-là sera écrit par Jason Segel, scénariste et acteur principal de la comédie Sans Sarah, rien ne va (Forgetting Sarah Marshall, 2008), et s'il fonctionne au Box-Office, il pourrait mener au retour du Muppet Show à la television avec Segel aux commandes. Ce qui est très amusant c'est que, contrairement à ce qui est écrit partout, ce n'est pas la première tentative de ramener Le Muppet Show (1976-1981) sur le petit écran. Mais tout le monde semble oublier l'éphémère Muppets Tonight, diffusé de 1996 à 1998 sur le réseau ABC.

En 2006 la France eut même droit à sa propre version, par l'animateur-producteur de radio et de télévision Sébastien Cauet pour TF1. La série originale, lançée en son temps grâce au soutien de l'extraordinaire baron britannique des media Sir Lew Grade (http://www.televisionheaven.co.uk/lewgrade.htm) et de sa compagnie ITC Entertainment, est très populaire auprès des Français à cause des voix de son premier doublage (http://www.facebook.com/group.php?gid=10309340742&refurl=http%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fs.php%3Fq%3Dgroupe%2Broger%2Bcarel%26init%3Dq).

Le premier Muppet show était la conjugaison de la folie douce de Jim Henson et de l'esprit généreux de Lord Grade, capturer l'essence de cette magie relève de la mission impossible.

WHAT? WHAT?

D'après plusieurs sites internet, Jane Tranter (http://www.bbc.co.uk/pressoffice/biographies/biogs/controllers/janetranter.shtml), contrôleur responsable de la fiction à la BBC, la femme dont l'influence sur les séries télévisées au Royaume-Uni égale les legs de Verity Lambert et Lew Grade, discuterait de son départ l'année prochaine pour la Mecque de l'industrie mondiale de l'Entertainment: Los Angeles(http://www.hollywoodreporter.com/hr/content_display/news/e3i22e2d720f4d22efde882e4a61e56b79b).

« Comme le confie une source: "Ce n'est guère surprenant, Jane a quelques propositions à considérer. Les gens au sein de la BBC ont été prévenus qu'elle fera une annonce à propos de son avenir à la fin de l'année" » écrit Tara Conlan dans The Guardian (http://www.guardian.co.uk/media/2008/aug/28/janetranter.bbc?gusrc=rss&feed=media). Pour comprendre pourquoi le Royaume attend cette annonce, il suffit de dire que le flair et l'instinct de Jane Tranter ont amené des perles comme le nouveau Doctor Who, Life on Mars ou MI-5 dans les filets de la Corporation.

Elle a dit un jour: « Rappelez-vous dans quel état se trouvait le département Dramatique de la BBC en 2000? Dans quel déprimant état de dénuement se trouvait sa réserve? » (http://www.guardian.co.uk/media/2008/jul/01/bbc.television1). L'une des options serait pour elle de rester dans la noble maison pour travailler dans ce qui devrait être la nouvelle unité de production de fiction de BBC Worldwide aux Etats-Unis, mais son départ de la partie service public de la Beeb au Royaume-Uni ne serait pas sans conséquences, vu que la fiction est le joyau de la couronne de la BBC. Ajoutez-y ce que Mimi Turner a écrit dans le Hollywood Reporter: « ...mais il est également possible que [Julie] Gardner parte aux Etats-Unis pour travailler avec Tranter à Los Angeles », jetez un oeil à http://thierryattard.blogspot.com/2008/08/memento-ii.html, et prenez le TARDIS jusqu'aux temps troublés de Bugs (1995-1999).

D'après Digital Spy, citant News of the World, deux des spéciaux de Doctor Who en 2009 pourraient être tournés aux USA (http://www.digitalspy.co.uk/cult/a126698/dr-who-specials-to-film-in-america.html). Si cette information était confirmée pourrions nous imaginer qu'un possible départ de Miss Tranter à Los Angeles (pourvu que ce départ soit également confirmé) pourrait être utile d'une manière ou d'une autre à un arrangement pour obtenir un financement complémentaire ou une co-production avec un partenaire américain (?), comme pour Les Arnaqueurs VIP - co-produit par la chaîne cablée américaine AMC. Notez que la série est déjà co-financée par le canadien CBC.

Heureusement arrive Survivors (http://www.bbc.co.uk/pressoffice/pressreleases/stories/2008/05_may/30/survivors.shtml), la réinvention du classique de Terry Nation (1975-1977) par Adrian Hodges, à qui nous devons La malediction du rubis ainsi que Nick Cutter et les portes du temps...

UNFORGOTTEN SILVER

Le toujours intéressant et surprenant blog Forgotten silver (cf http://thierryattard.blogspot.com/2008/06/forgotten-silver.html) déménage. Vous pourrez dorénavant le trouver à cette adresse: http://forgottensilver.wordpress.com/.

vendredi 29 août 2008

LE JEUNE BARNABY JONES RACONTE

A Michael SLOAN

Tout le monde sait que Hollywoodland ne peut laisser une série télé morte reposer en paix. Tel Bernie Lomax (souvenez-vous du fabuleux Terry Kiser) dans Weekend chez Bernie et sa suite, les remakes de séries cultes quittent régulièrement le cimetière des éléphants pour les grilles des réseaux américains ou, plus fréquemment, leurs étagères poussiéreuses.

ARRÊTE-MOI SI TU LA CONNAIS, CELLE-LA...

Sans remakes, le seul Batman de l'écran serait à jamais Lewis Wilson dans le serial de 1943 (cf. Heroes & Villains Movie serial classics par Michael Bifulco, Bifulco Books, Woodland Hills, California, 1989). Les remakes permettent aux nouvelles générations de découvrir un personnage ou un concept. La nouvelle version de Doctor Who est probablement la meilleure série de l'Histoire de la télévision (au moins pour ses trois premières saisons). Mais à chaque saison, les exécutifs de la télévision semblent concourir pour l'award du remake le moins nécessaire d'une vieille série culte, pensez à la version 2003 de Dragnet par Dick Wolf (Law & Order), avec Ed O'Neill dans le rôle de Joe Friday.

Qu'il n'y ait pas de malentendu , Dick Wolf est un des plus brillants producteurs du Panthéon de la télévision américaine, et Ed O'Neill un acteur magnifique dont le talent va au-delà du Al Bundy de Marié deux enfants. Mais Dragnet et Friday sont si ancrés dans leur temps (les année 1950-1960) et si liés à la personnalité d'un seul homme, l'acteur et producteur Jack Webb, que la seule manière convenable de refaire ce classique était d'en faire une parodie (Dragnet, 1987, avec Dan Aykroyd).

Comme le remarque dans son blog le toujours avisé et excellent Furious D: « [Comme] les remakes de vieux succès sombrent toujours dans l'oubli avant que vous ne puissiez prononcer les mots "Bionic Woman" » (http://dknowsall.blogspot.com/2008/08/hollywood-babble-on-on-155-everything.html) mais le fait que le concept ait été incinéré avec le New Dragnet de 1989 (Vic Daniels, flic à Los Angeles, produit pour la Syndication) aurait dû attirer l'attention du réseau.

NOUVEAUX SINGES, VIEILLES GRIMACES

Les échecs du Dragnet de Dick Wolf ou de Kojak (2005, avec Ving Rhames) ne découragent visiblement pas CBS-Paramount, alors que le studio a annoncé cet été de nouvelles versions de la série Les rues de San Francisco et de... Hawai Police d'Etat. La seconde, basé bien sûr sur le méga hit avec Jack Lord dans le rôle de Steve McGarrett (1968-1980), est particulièrement étonnante, car Hawai avait fait l'objet d'une précédente tentative de revival, tournée en 1997 et jamais diffusée, avec Monsieur Gary Busey (vos fans français vous saluent) dans le rôle principal.

« Ceux qui ne peuvent se souvenir du passé sont condamnés à le répéter » a écrit George Santayana. En 1992, le magnat de la télévision Aaron Spelling tenta de relancer Les rues de San Francisco (1972-1977), la série de Quinn Martin avec Karl Malden et un Michael Douglas pré-Basic Instinct, avec Retour dans les rues de San Francisco, un téléfilm avec Malden mais bien évidemment sans Douglas.

Le succès des Rues était complètement le résultat d'une alchimie entre Malden et Douglas, au point que lorsque Douglas quitta la série pour une carrière cinématographique, son remplacement par Richard Hatch - un acteur plutôt honorable - mena à la suppression du programme. Dans les deux cas (Five-O et Les rues), refaire des séries tant caractérisées par le charisme et le talent de leurs vedettes est plus qu'une entreprise risquée. Et McGarrett, le Joe Friday hawaïen, la quintessence du conservateur avec une plaque(http://www.nytimes.com/2007/08/03/opinion/03fri3.html), ferait maintenant probablement pâle figure à côté de Jack Bauer. A quand une nouvelle version de Sur la piste du crime ( The F.B.I, 1965-1974) ? Mais qui sera le nouveau Efrem Zimbalist, Jr. ?

SERIE MORTELLE

Le scénariste, auteur et producteur Lee Goldberg, peut-être une des dernières personnes à Hollywood sachant comment rendre une série distrayante, et l'un des plus fins connaisseurs du business de la télévision, a co-écrit en 1997 un épisode hilarant de sa série Diagnostic Meurtre, un morceau merveilleux d'esprit et de causticité baptisé Série mortelle (Must Kill TV, saison 5, épisode 9), avec Doug E. Doug (Cosby), Reginald VelJohnson et Jaleel White (La vie de famille), Erik Estrada, Jane Seymour et Peter Graves apparaissant dans leurs propres rôles.

Dans ce Noblesse oblige rencontre TV Guide (http://www.twiztv.com/scripts/diagnosismurder/season5/diagnosismurder-509.txt) où une cadre d'un réseau de télévision, Rachel Woodrall, est tuée par un pilote, le grand Stephen J. Cannell joue Jackson Burleigh, un producteur de télé: « Mais Rachel n'a pas voulu délivrer Burley de son contrat d'exclusivité pour écrire les trois derniers épisodes du "Jeune Barnaby Jones raconte" ... et quand il a terminé, elle a annulé la série».

Le Police procedural n'est pas le seul genre à bénéfficier de l'attention des réseaux américains de télévision: un nouveau 90210 arrive chez CW, avec Shannen Doherty et Jennie Garth (http://www.ew.com/ew/article/0,,20221152_20221173_20221579,00.html) mais sans Tori Spelling (http://www.deadlinehollywooddaily.com/tori-spelling-furious-at-90210-for-unequal-pay-show-is-key-to-cws-future/). Et ABC lance un revival de Cupid, la comédie romantique avec Jeremy Piven (Entourage) annulée après seulement une saison en 1998-1999. Quelque part dans le catalogue Spelling il y a une série oubliée appelée Finder of Lost loves (1984), avec Tony Franciosa et Deborah Adair. Peut-être que quelqu'un se souvient d'une vieille série de Rick Rosner (l'homme à qui l'on doit CHiPs) qui s'appelait Loterie! (1983). Les possibilités sont infinies.

« J'attends le revival de Maman bagnole [My Mother The Car, NDA] , en série policière » écrit Furious D. Non, D, Maman bagnole - Le Film. Le film...

lundi 18 août 2008

KUDOS POUR...

Kudos pour le génie qui a eu l'idée du titre français de You don't mess with the Zohan, véhicule à la gloire d'Adam Sandler (Big Daddy), où le comique américain est le « myeresque » personnage de Zohan, un agent secret du Mossad retiré à New York comme coiffeur.

En France, You don't mess with the Zohan devient... Rien que pour vos cheveux, excellente et hilarante référence à Rien que pour vos yeux, le James Bond de 1981.

Dans un pays où Der Schuh des Manitu (en anglais... Manitou's shoe) a été traduit par Qui peut sauver le Far West?, un tel effort de créativité et d'humour se devait d'être salué au moins par un Kudos d'or. La personne qui a trouvé ça n'est pas assez payée...

mercredi 13 août 2008

MEMENTO II

Pour celles et ceux qui sont arrivés en retard... En juillet, l'Über journaliste es Infotainment et déesse des blogs cinéma, Nikki Finke, a publié un mémorandum transmis par une de ses sources et émanant d'un des vice-présidents exécutifs du réseau américain ABC. Elle décrivait le document comme étant « un schéma flagrant de pillage des séries étrangères » (http://www.deadlinehollywooddaily.com/bombshell-abc-studios-memo-a-blueprint-to-rip-off-foreign-tv-series/).

« COME ON ALONG WITH ABC... »

Avant-hier, Nikki nous a offert la suite (http://www.deadlinehollywooddaily.com/uk-tv-producers-slam-abc-studios-memo/): d'après l'excellent journal The Guardian, Pact - l'organisation des producteurs britanniques (http://www.pact.co.uk/) - a eu connaissance du mémo et « est actuellement en train de l'examiner » (http://www.guardian.co.uk/media/2008/aug/11/television.usa?gusrc=rss&feed=media). The Guardian souligne que les principaux producteurs britanniques, comme BBC Worldwide Limited (la branche commerciale de la Beeb) et RDF Media Group, font beaucoup de business avec ABC sur des programmes tels que Supernanny, Wife Swap et Dancing with the Stars, tous diffusés sur le réseau américain.

Le Royaume-Uni est un gros exportateur de formats de télé réalité, mais, comme Nikki Finke le remarquait avec sagacité: « Il est évident que ABC Studios ne veut pas répéter ce qui est arrivé avec une série comme Ugly Betty, qui est la version américaine d'une telenovela latine ». Et tous les amateurs de séries télé savent que le remake américain de Life on Mars (http://abc.go.com/primetime/lifeonmars/index?pn=index), le classique de la BBC et Kudos (http://thierryattard.blogspot.com/2008/06/life-on-mars-saison-1.html), doit arriver sur la grille d'automne de la saison 2008-2009 d'ABC - non sans quelques difficultés de production.

Les lecteurs de ce blog connaissent notre promotion de la qualité des séries britanniques contemporaines: Docteur Who, Jekyll, Primeval, The Fixer, MI-5, Lewis, etc… tous ces produits qui ne dépassent pas BBC America ou PBS (Sci-Fi avec un peu de chance...) aux Etats-Unis, ce qui - comme nous le remarquions dans un commentaire sur le blog de Nikki, laisse probablement un peu de champs pour d'autres adaptations par des networks dans l'avenir.

TERREUR SUR LE BRITANNIC

Une partie substantielle des revenus de la Beeb provient de Worldwide, sa filiale. Donc on peut facilement imaginer leur réaction après la publication du mémo d'ABC. L'année passée, la franchise Doctor Who et l'émission automobile Top Gear ont permis à BBC Worldwide d'atteindre des profits records (http://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/celebritynews/2273329/Doctor-Who-and-Jeremy-Clarkson-help-BBC-Worldwide-to-andpound118million-profit.html) dans un contexte plutôt délicat. Ofcom, le régulateur des communications aux Royaume-Uni, a récemment rejeté les demandes de la BBC en matière de redevance et est même allé plus loin en suggérant une réduction après le basculement vers le numérique (http://www.dailymail.co.uk/news/article-1036077/TV-licence-GO-DOWN-2013-digital-switchover-says-Ofcom-chairman.html).

Dans cette perspective, la décision de BBC Worldwide de prendre une participation dans la société de Jeremy Clarkson, le présentateur et producteur exécutif de Top Gear (http://www.guardian.co.uk/media/2008/aug/08/jeremyclarkson.bbc), pour garder l'homme au sein de la vénérable maison, a suscité des haussements de sourcils... « Top Gear ferait-il une sortie de route sans Jeremy Clarkson? » demande Tara Conlan dans The Guardian [Note personnelle: euh, oui...]

Pire, après la décision de la BBC de reporter la cinquième saison de Docteur Who en 2010 et de réduire la saison 3 de Torchwood à cinq épisodes, l'accueil fait aux fictions de la maison diffusées cet été est plutôt mitigé, si ce n'est négatif. Bonekickers, La série d'aventure archéologique n'a pas été à la hauteur des attentes légitimes provoquées par pareil projet, particulièrement lorsque les noms de Matthew Graham & Ashley Pharoah (créateurs de Life on Mars et Ashes to Ashes - sa suite) et de Adrian Lester (Les Arnaqueurs VIP) y sont associés.

BRIDGE OVER TROUBLED WATER

Spooks: Code 9, le spin-off très attendu de MI-5, le hit de Kudos, lancé avec force publicité, est massacré par les critiques: « avec un casting de nouveaux visages et un budget conséquent, Spooks: Code 9 se veut branché, combinant la torture étatique avec un côté coloc, sexe et cuite à la This Life pour ceux qui torturent. Et pourtant la série n'a pas les tripes de lier l'attaque “code-9” [Londres touchée par une explosion nucléaire, NDA] aux jeux olympiques de 2012 ou al-Quaeda » (The Times, August 11, 2008).

Mais le prestige des séries télévisées britanniques reste assez intact pour inspirer à d'éminents protagonistes de l'industrie américaine de la télévision des ponts entre les deux côtés de l'océan, plutôt que de remplir des étagères de remakes qui se plantent (souvenez vous de Viva Blackpool). Dick Wolf prépare la version londonienne de sa franchise Law and Order franchise avec Kudos pour ITV (http://www.itv.com/Drama/copsandcrime/LawandOrder/default.html), et la Fox vient de conclure un deal avec ITV pour partager des formats et développer de nouvelles séries ensembles avec des versions locales pour l'Amérique et le Royaume-Uni

Notons que l'une des compagnies les plus dynamiques du Royaume, Shine (Hex, Sugar Rush...), a été fondée par la fille de Rupert Murdoch et possède Kudos, une compagnie de production qui peut être définitivement considérée comme la ITC Entertainment du 21ème siècle.

samedi 9 août 2008

CE N'EST QU'UN FILM, INGRID (EPISODE 3)

OUVREZ LE CANAL D...

The Fantastic Adventures of Furious D (http://dknowsall.blogspot.com/
)
est un des blogs cinéma favoris de votre taulier accroc au lait Nestlé en tube, avec celui de la grande Nikki Finke, Deadline Hollywood Daily (http://www.deadlinehollywooddaily.com/) - Voir http://thierryattard.blogspot.com/2008/06/ce-nest-quun-film-ingrid-le-bloc-notes.html.

Furious D se définit comme « l'ultime outsider de la Pop Culture » et parodie l'égotisme du monde du cinéma avec des affiches hilarantes. Mais l'intérêt de ce blog réside dans le ton et la manière dont il exprime ses points de vue, en mélangeant une véritable philosophie aiguisée du business cinématographique avec une très bonne dose d'humour.


Morceaux choisis des pensées de Monsieur D:

-
« Vous savez, à Hollywood, la mentalité populaire est que pour récolter une nomination aux Oscar vous devez interpréter une personne handicapée mentale, malade en phase terminale ou les deux. »

- « [...]le principe fondamental du capitalisme est que dans tout deal les deux parties doivent se quitter satisfaites. »

- « C'est le loueur-acheteur moyen, pas le fanboy enragé, qui fait qu'un film est profitable en DVD. »

- « Quand j'étais gosse il y avait une blague sur les films hollywoodiens qui disait que tout était une suite de quelque chose, et jusqu'à un certain point c'était vrai. La philosophie prédominante à Hollywood était que chaque film avait besoin d'une suite, voire plus, et que le troisième devait de préférence être en 3D. »

- « Parce que la majorité des stars de la A-List d'Hollywood ne ferait pas vendre de billet pour le canot de sauvetage d'un navire en train de couler. »

- « Je voudrais voir tout le monde dans le business du cinéma faire de l'argent, être heureux, dans un monde ensoleillé peuplé de licornes, et qu'Alyson Hannigan tourne des scènes de nu. »


TOLDJA! (NIKKI FINKE'S MIX)

Un des gimmicks de Nikki Finke sur son blog est son désormais célèbre « Toldja! » (« J'vous l'avais dit! »), qu'elle utilise lorsqu'une info qu'elle a attribué à ses sources est officiellement confirmée ou lorsqu'une de ses prédictions se concrétise. Récemment, elle m'a laissé me complaire dans un exercice d'auto-indulgence lorsque je lui ai emprunté sans aucun scrupule son « Toldja! » après l'annonce d'un quatrième opus de la franchise Austin Powers.

Un mois auparavant, j'avais écrit sous un de ses posts un commentaire (http://www.deadlinehollywooddaily.com/get-smart-over-love-guru-by-more-than-2-1/) comparant le cours de la carrière du talentueux Mike Myers à celui de la carrière de Peter Sellers, après l'échec de The Love Guru, et je me demandais si (toute proportion gardée) les films d'Austin Powers n'allait pas devenir son équivalent de la série des Pink Panther - ma conclusion étant que je ne serais pas surpris si le tournage d'un nouvel épisode démarrait sous peu...

Celles et ceux qui souhaiteraient se faire une opinion sur ce parallèle liront avec profit l'ouvrage de Philippe Lombard sur les Panthère rose (http://thierryattard.blogspot.com/2008/06/pleins-feux-sur-la-panthere-rose.html).

WEEK-END SANS BERNIE

C'est en lisant les deux blogs cités supra, alors que je venais de terminer le premier Ingrid de mon blog en anglais, que j'ai appris le décès ce 9 août 2008 du comique et acteur américain Bernie Mac (http://www.imdb.com/name/nm0005170/), connu ici pour sa série télé The Bernie Mac Show (2001-2006) et pour son rôle de Jimmy Bosley dans le deuxième Charlie's Angels (2003), ainsi que pour sa participation à Ocean's Eleven et ses suites.

Il souffrait de sarcoïdose, une inflammation qui touche le plus souvent les poumons. Plus d'informations sur cette maladie: http://www.sarcoidose-infos.com/guppy/, ainsi que http://www.stopsarcoidosis.org/index.htm (en Anglais).

vendredi 8 août 2008

HARRY POTTER ET LA COUPE DE FEU/NOCES FUNEBRES (DE MIKE NEWELL ET TIM BURTON)

[Le triomphe mondial de The Dark Knight est un excellent prétexte pour exhumer un article de 2006 sur deux DVD Warner Brothers, une Major capable de réconcilier industrie et art]

La sortie en DVD de Harry Potter et la coupe de feu, dernier opus en date de la saga Harry Potter, et celle de Noces funèbres, un film d’animation issu de l’univers de Tim Burton, confirme que décidément « la Warner » n’est pas une Major company comme les autres.

WARNER BROTHERS : LE STUDIO QUI RECONCILIE INDUSTRIE ET ART

« Il y a un équilibre insaisissable entre l’art et le commerce que les parties en présence s’efforcent d’obtenir [...] Avec La jeune fille de l'eau, nous essayons de soutenir un film qui a une expression artistique unique et qui en même temps fait de l’argent. » (Alan Horn, président de Warner Bros. - cité par le Los Angeles Times, à propos du film de M. Night Shyamalan)

« This is the House that Jack built. » (Comptine anglo-saxonne)

SUPER WARNIO BROS RETURN

En deux lettres : quel est le studio hollywoodien qui a demandé à l’auteur de Memento de réaliser un Batman, qui produit avec les Harry Potter une série de films plus adultes que Meurs un autre jour, qui a détourné Bryan Singer d’une franchise de super-héros très connue pour ressusciter à l’écran un des personnages les plus illustres de la maison (http://thierryattard.blogspot.com/2008/05/superman-returns-complete-shooting.html) et qui a accueilli le réalisateur de Sixième Sens et du Village lorsque celui-ci s’est fâché avec une célèbre souris ? WB... Warner Brothers.

Oubliez Poseidon, la tâche était trop ardue car on ne pourra refaire du Irwin Allen convenablement que lorsque le grand maître des films catastrophe des années 1970 ne sera plus mort. Tout est pardonnable à une compagnie qui a laissé Joel Schumacher nous offrir une magnifique adaptation du Fantôme de l’Opéra d’Andrew Lloyd Webber et même Sony finira par nous faire oublier Furtif avec Casino Royale et Rocky Balboa [Rétrospectivement l'auteur de cet article confesse avoir fait preuve d'un optimisme outrancier pour ce qui concerne l'un des deux, NDA].

La collection printemps-été 2005 du blockbuster américain a laissé un souvenir particulièrement pénible à Hollywoodland comme aux cinéphiles. Pourtant, tandis que les cadavres aux costards hors de prix jonchaient les rues de la cité du cinéma, Warner Brothers se classait 2ème, 6ème et 7ème du box office américain de l’année avec respectivement Harry Potter et la coupe de feu, Charlie et la chocolaterie et Batman : le commencement (Batman begins).

Les trois films ont établis pour l’année 2005 un record avec 1,4 milliards de dollars US de recettes sur leur marché domestique, sans parler du carton outre-atlantique de March of the Penguins, alias La marche de l’empereur, documentaire français distribué par Warner aux Etats Unis.

Voici la maison que Jack et son frère ont construit et Harry est un ami qui lui vaut du bien.

POTTER HARRY EST (TOUJOURS) LA DERNIERE CIBLE

Harry Potter et la coupe de feu (Harry Potter and the Goblet of Fire, 2005) est bien sûr l’adaptation cinématographique du quatrième tome des aventures du sorcier imaginé par J.K. Rowling. Après sa rencontre avec Sirius Black (Gary Oldman), le prisonnier d’Azkaban, la vie d’Harry (Daniel Radcliffe) continue à être de moins en moins tranquille lorsque quelqu’un soumet contre son gré sa candidature parmi les concurrents du Tournoi des Trois Sorciers.

L’attendent alors une série d’épreuves plus redoutables les unes que les autres, ainsi que son pire ennemi (Celui-Dont-On-Ne doit-Pas-Prononcer-Le-Nom) et ses acolytes, plus retors que jamais. Heureusement, il peut toujours compter sur ses amis Ron (Rupert Grint) et Hermione (Emma Watson), malgré quelques malentendus, les premiers dilemmes de l’adolescence et la découverte des sentiments.

Mike Newell succède honorablement à l’audacieux réalisateur mexicain Alfonso Cuarón (Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban) et le compositeur Patrick Doyle arrive à point nommé pour donner une tonalité musicale plus sombre à un univers qui s’éloigne progressivement de la féérie béate du premier film (le moins intéressant de la série pour qui a plus de quinze ans).

Il sera permis de déplorer l’aspect épreuves de jeux vidéo du scénario - mais la cible visée est précisément celle qui est familière des jeux sur consoles. On regrettera également le fait que les talents de Alan Rickman ou de Maggie Smith soient sous-utilisés dans cet opus, tout comme celui de Miranda Richardson pourtant irrésistiblement désopilante dans le rôle de la reporter de tabloïde en quête de ragots.

Il n’en demeure pas moins que le film est très agréable et le dvd saura replonger le spectateur dans cette ambiance (non sans quelques précautions d’usage à l’attention des plus jeunes) avec en plus des bonus sympathiques dans l’édition collector. En prime la révélation au grand public d’un acteur extrèmement doué dénommé David Tennant (dans le rôle de Barty Crouch, Jr) aujourd’hui célèbre pour être l’interprète principal de la série Docteur Who.

NOCES FUNEBRES DANS LA CHOCOLATERIE

Warner Bros. sied admirablement au Tim Burton millésimé 2005 avec le doublé Charlie et la chocolaterie (Charlie and the Chocolate Factory)/Noces funèbres - La mariée cadavérique au Québec (Corpse Bride). Noces funèbres, réalisé par Mike Johnson et Tim Burton, s’inscrit en droite ligne dans l’univers de Burton dont il rappellera Beetlejuice (1988) et surtout L’étrange Noël de Monsieur Jack (The Nightmare before Christmas), réalisé par Henry Selick en 1993.

Il convient de rappeler que Selick, génie de l’animation image par image qui n’a pas la notoriété qu’il mérite, réalisa trois ans après une sublime et attachante adaptation de James et la pêche géante (James and the Giant Peach) - d’après le grand Roald Dahl... auteur aussi du livre Charlie et la chocolaterie. Mike Johnson, le co-réalisateur de Corpse Bride a d’ailleurs travaillé avec Selick.

Notre Mariée cadavérique tire son origine du folklore juif russe du 19ème siècle. Victor, jeune homme timide, doit épouser Victoria mais par un concours de circonstances il se retrouve l’époux d’Emily, le cadavre d’une jeune mariée. Non il ne s’agit pas d’un hommage à l’œuvre de George A. Romero mais d’un joli conte charmant et drôle qui enchantera les enfants comme les adultes.

Le film bénéficie en version originale d’une distribution extraordinaire : Johnny Depp (mais y aura t’-il désormais un Tim Burton sans Johnny Depp ?), Helena Bonham Carter, Emily Watson (The Life and Death of Peter Sellers), la comique britannique Tracey Ullman, Joanna Lumley, Albert Finney, etc... Noces funèbres/La mariée cadavérique est à voir et à revoir absolument et son DVD est à ranger avec celui de Charlie et la chocolaterie dans le kit de survie du cinéphile.

« Quoi de neuf docteur ? » Tout...

vendredi 1 août 2008

ING... EUH, AMANDINE EN VACANCES

Je m'appelle Amandine Attard, je suis née le dimanche 27 juillet 2008 à 17h42. Je mesure 50 cm et je pesais 3,20 kilos à la naissance.

Pour l'instant je suis fan de Babar, de Oui-Oui et du Chat dans le chapeau, mais plus tard mon père me fera découvrir Docteur Who (tradition familiale oblige...) Pas Torchwood et pour les films de la Hammer ou de la Amicus de la collection de Tonton Pollux il va falloir que j'attende jusqu'à mon 18ème anniversaire.

Bon, je retourne visionner mon Babar en caoutchouc qui fait « pouët » quand on appuie dessus...