mardi 30 septembre 2008

BLAXPLOITATION 70’S SOUL FEVER ! (JULIEN SEVEON/BAZAAR & CO)

A Melvin VAN PEEBLES

Le cinéma américain n’a jamais été aussi bon et créatif que dans la décennie 1970-1980, lorsque la société américaine était plongée dans le fiasco vietnamien et les dérives de l’ère Nixon : science-fiction dystopique, manifestes militants, thrillers paranoïaques et sagas familiales sans concessions constituaient l’ordinaire du spectateur comme du cinéphile.

« MGM s’est lancé sur le marché. 20th Century Fox pensait faire la même chose. Toutes les majors, qui avaient été incroyablement productives devant le siècle, se retrouvaient menacées par l’avancée de la télévision. » (William Marshall, Page 21)

Hollywoodland n’était pas devenue l’usine à « franchises » qu’elle est aujourd’hui et le cinéma était encore le miroir de son temps, comme lorsque Mabuse était l’incarnation des préoccupations des Allemands (http://thierryattard.blogspot.com/2008/05/strange-case-of-dr-mabuse_15.html). A côté d’un cinéma de genre angoissé produit par une industrie cinématographique américaine k.o. debout face aux made for tv movies et au flair des décideurs de la télévision du moment, s’est épanoui un phénomène commercial et ethnique essentiellement développé par les studios pour une catégorie de la population qui n’avait pas bénéficié jusqu’alors de tant de « sollicitude » : la Blaxploitation.

IN LIVING COLOR

En ces temps où l’édition française va mal et l’édition spécialisée hexagonale encore plus, Bazaar & Co (http://www.bazaar-and-co.com/) offre une bouffée d’oxygène aux cinéphiles comme aux journalistes cinéma avec une exploration éditoriale du cinéma de genre à faire rêver les habitués des ouvrages anglo-saxons sur le cinéma, sous la direction du journaliste et spécialiste Julien Sévéon. La collection Cinexploitation de l’éditeur démarre avec un premier volume prometteur : Blaxploitation 70’s Soul Fever !, écrit par Sévéon.

Paradoxe de cette collection, son opus inaugural est consacré à ce que l’auteur qualifie lui-même en introduction de « non-genre » : la Blaxploitation (contraction de Black et d’Exploitation), un type de films produit dans les années soixante-dix pour le public afro-américain, avec dans les rôles principaux des acteurs noirs, la couleur des interprètes étant le seul point commun d’œuvres de styles hétérogènes : policier, thriller, film d’horreur, drame, chronique sociale, comédie voire porno.

« Il faudra le succès de quelques films plaçant dans les rôles principaux des Noirs n’ayant rien d’Oncle Tom pour que le monde du cinéma se mette à changer. Oh, pas sur le fond, car Hollywood est et restera toujours un monde blanc. Mais dans la forme en tout cas. » (Page 5)

Dès le début de l’Histoire du cinéma américain émerge une production afro-américaine, désireuse de réagir aux stéréotypes étalés à l’écran : les Race Movies. Les frères Noble et George Johnson fondent en 1916 la Lincoln Motion Picture Company (Noble, également acteur, sera la vedette des films du studio), Oscar Micheaux suit leurs traces. Ce cinéma parallèle a ses propres stars : Lorenzo Tucker – « le Valentino noir » (découverte de Micheaux), Bee Freeman – surnommée « la Mae West sepia », ou le cow boy chantant Herb Jeffries, suffisamment bankables, pour que des producteurs blancs s’intéressent à ce marché. Les Race Movies prospèreront en marge du système Hollywoodien jusque dans les années 1950.

LE NOIR LEUR VA SI BIEN

« Ce qu’Hollywood a fait, c’est supprimer le message politique et rajouter la caricature. C’est ainsi que la blaxploitation est née. » (Melvin Van Peebles, Page 21)

Il faut attendre la fin de la décennie 1960 pour que des films comme Putney Swope (1969), de Robert Downey Sr. – le père de l’interprète d’Iron Man, ou Le casse de l’oncle Tom (Cotton goes to Harlem, 1970), de l’acteur, réalisateur et scénariste noir Ossie Davis, posent les bases du phénomène Blaxploitation. Mais c’est Sweet Sweetback's Baadasssss Song (1971), de Melvin Van Peebles (cf. http://www.avclub.com/content/node/22997), qui au grand dam de son auteur est considéré comme son déclencheur. Réalisateur indépendant, écrivain, acteur, journaliste européanophile et francophile, Van Peebles a même travaillé pour le célèbre magazine français Hara Kiri et réalisé en France deux petites productions : Cinq cent balles/The Story of a Three-Day Pass (1963) et La permission (1968), où apparaissent les visages familiers de Pierre Doris et Christian Marin. Accessoirement il est le père de l’acteur Mario Van Peebles [lequel demeurera à jamais Sonny Spoon, prince des détectives pour l’auteur de cet article, NDA].

Co-finançé par un prêt de la star noire Bill Cosby, Melvin Van Peebles tourne Sweet Sweetback avec un budget estimé de $150 000 et son film rapporte plus de 15 millions, s’arrogeant même la première place au Box Office dans certaines grandes villes américaines. Hollywood surfera sur la vague et comme l’explique Mario Van Peebles dans une interview commune avec son père menée par Nathan Rabin en 2004 : « Ils ont pris Shaft, qui avait été écrit pour un détective blanc, l’ont transformé en noir, puis ils ont fait ce qui a été appelé plus tard blaxploitation » (http://www.avclub.com/content/node/22997).

Adapté d’un roman d’Ernest Tidyman intitulé Les Nuits rouges de Harlem, Shaft (1971) est réalisé pour la MGM par Gordon Parks, reporter photographe pour Life Magazine, romancier puis réalisateur. Richard Roundtree, dans le rôle du privé hardboiled John Shaft, devient le prototype du héros de la Blaxploitation sur la musique extraordinaire composée et interprétée par Isaac Hayes. Le film fait un malheur et engendre deux suites : l’hyper bondien Les nouveaux exploits de Shaft (Shaft’s Big Score, 1972), où Shaft affronte l’acteur Joseph Mascolo (dans le rôle de Gus… Mascola !) – le futur Stefano Dimera du soap Des jours et des vies, ainsi que Shaft contre les trafiquants d’hommes (Shaft in Africa, 1973). Richard Roundtree reprend même le rôle en 1973 pour une courte série télé, forcément lissée mais très sous-estimée, puis en 2000 dans le sympathique film réalisé par John Singleton avec Samuel Jackson dans le rôle de son neveu homonyme.

PAM, JIM, FRED, RUDY ET LES AUTRES…

« NAACP (1) et CORE (2) – C’est eux qui ont créé ce terme : black exploitation. Il faut que ce soit bien clair et retenu. Ca ne venait pas de la presse blanche… Qui était exploité ? Tous ces acteurs noirs étaient payés. Ils avaient un boulot. Ils faisaient leur travail. Le public n’était pas exploité. Il venait pour voir sur l’écran ce qu’ils désiraient voir. » (Fred Williamson dans le documentaire Baadasssss Cinema, 2002)

Blaxploitation 70’s Soul Fever ! de Julien Sévéon nous offre un voyage joyeux, éclairé et passionnant (avec de nombreuses illustrations dont pas mal de superbes affiches en couleurs) dans un univers efficace et pittoresque peuplé de déesses et de dieux. Pamela « Pam » Grier, déesse parmi les déesses du Panthéon noir de la Blaxploitation (terme qu’elle déteste, comme beaucoup des protagonistes de cette période) est lancée en 1971 par le producteur Roger Corman avec The Big Doll House, point de départ d’une surréaliste série de films de prisons pour femmes tournée aux Philippines. Ce sont des films comme Coffy, la Panthère noire de Harlem (Coffy, 1973), Foxy Brown (1974) ou Friday Foster (1975) qui feront d’elle une icône. Autre femme fatale du phénomène Blax, Tamara Dobson dans le rôle de Cleopatra Jones, pour Dynamite Jones (Cleopatra Jones, 1973) et sa suite, Cleopatra Jones and the Casino of Gold (1975). Foxy Brown comme Miss Jones laisseront des traces dans la culture populaire, que ce soit avec le Jackie Brown (1997) – de Quentin Tarantino (avec Pam Grier dans le rôle-titre), ou le personnage de Foxxy Cleopatra interprété par la chanteuse Beyoncé dans le troisième Austin Powers en 2002.

Du côté des dieux, la légende du football américain Jim Brown, avait déjà une respectable carrière cinématographique (Les douze salopards, Destination Zebra Station polaire…) avant même que sa popularité n’explose avec la Blaxploitation et des chapitres glorieux de son Histoire, comme Slaughter (1972) ou Gunn la gachette (Black Gunn, 1972). Dans Les démolisseurs (Three the Hard Way, 1974), réalisé par Gordon Parks Jr et écrit par le tandem de scénaristes Eric Bercovici et Jerry Ludwig (la série L’Homme de Vienne, 1972), Jim Brown fait équipe avec deux autres stars du cinéma d’action noir : Fred « The Hammer » Williamson (Tommy Gibbs dans Black Caesar et sa suite, Hell Up in Harlem – réalisés par le grand Larry Cohen en 1973), lui aussi issu du football américain et qui sera également réalisateur, scénariste et producteur, ainsi que le champion de karaté Jim Kelly remarqué l’année précédente dans Opération Dragon.

L’inclassable Rudy Ray Moore (http://www.zzzlist.com/celebs/Features/Dolemite/Rudy%20Ray%20Moore.htm), danseur, comique de stand-up précurseur de Richard Pryor, est un chanteur, acteur et producteur américain, connu aux Etats-Unis pour son flamboyant personnage Dolemite – développé pour la scène et ses albums. En 1975, le « Big Bad Pimp » (maquereau) devient le héros d’un film à sa gloire, Dolemite, réalisé par D’Urville Martin et écrit par l’acteur Jerry Jones d’après une histoire de Moore (qui compose la bande originale). Ce passage au grand écran est suivi d’une suite, The Human Tornado, en 1976. Rudy Ray Moore utilisera un autre de ses personnages, Petey Wheatstraw, le gendre du diable, pour son quatrième film (Petey Wheatstraw, 1977).

Julien Sévéon célèbre la Blaxploitation : ses stars, ses seconds couteaux bourrés de talent (Sid Haig, Antonio Fargas…), ses héros méconnus (Christopher St John, réalisateur et scénariste en 1972 de Top of the Heap, et père du Neal Winters des Feux de l’Amour (3)), ses filiations étrangères (un remake Shaw Brothers de Coffy) ou étranges (les films de Max Henri Boulois), sa musique (Isaac Hayes, également acteur, mais aussi Marvin Gaye, Herbie Hancock ou encore Curtis Mayfield), ou ses héritiers (les Gangsta Films). Amateurs éclairés, spécialistes, cinéphiles bercés de souvenirs de vidéo-clubs ou visiteurs de passage, empruntez donc les rues de la Blaxploitation 70’s Soul Fever ! à bord d’une Cadillac Eldorado. John Shaft sort d’une bouche de métro… Des questions ?

Blaxploitation 70’s Soul Fever ! de Julien Sévéon (Bazaar & Co/19,50 euros)

(1) National Association for the Advancement of Colored People: Association nationale pour l’avancement des gens de couleur.
(2) Congress of Racial Equity.
(3) L’auteur de cet article est un incurable et notoire amateur de « Beaux drames de l’après-midi ».

vendredi 19 septembre 2008

COME ON ALONG...



Voir: http://thierryattard.blogspot.com/2008/09/six-pieds-sous-terre_19.html

SIX PIEDS SOUS TERRE

Les grilles de rentrée des grands réseaux américains donnent déjà une idée assez nette de ce que sera l'étendue du massacre à la fin de la saison 2008-2009.

A LA POURSUITE D'OCTOBRE ROUGE

Ceux qui pensaient que la saison précédente était tombée si bas, grève du WGA ou non, atteindront un nirvana de pétrole avec la chronique sur Deadline Hollywood Daily - le blog de Nikki Finke, de ce qui nous attend, en commençant par NBC (http://www.deadlinehollywooddaily.com/major-nbc-shakeup-ahead-network-wants-to-ax-teri-weinberg-hopes-ben-silverman-quits/). Foyer de la version américaine de The Office, le réseau au paon nous remake une sitcom australienne, Kath & Kim (http://www.nbc.com/Kath_and_Kim/), pour un début à l'antenne le 9 octobre. « L'art d'adapter un programme d'un autre pays est rempli de difficultés. Pour chaque hit: Ugly Betty, The Office, Queer as Folk, il y a un raté dans la lignée de Chateau Snavely, une tentative de refaire L'Hôtel en folie pour un public américain, et qui fut supprimée dieu merci après le pilote », écrivait Sarah Hughes à propos de Viva Laughlin, le remake de Blackpool(http://www.guardian.co.uk/media/organgrinder/2007/oct/23/post53). Quoi d'autre après le remake de Life on Mars par ABC? Un remake américain du Lost in Austen d'ITV? « Amanda Price déteste sa vie, mais elle aime Autant en emporte le vent [Imaginez la voix du regretté Don LaFontaine] ... Lost in Mitchell, bientôt! »

Parmi les séries arrivant en octobre chez NBC, My Own Worst Enemy, avec Christian Slater, est une des plus attendues. Regarder les promos sur le site internet du réseau (http://www.nbc.com/My_Own_Worst_Enemy/) laisse l'impression d'un Jekyll rencontre Jason Bourne mais Christian Slater vaut qu'on y jette un oeil.

Les autres réseaux ne semblent pas en meilleure posture (http://www.deadlinehollywooddaily.com/double-trouble-inside-network-fall-skeds/) et, lorsqu'on lit Deadline Hollywood Daily, Dirty Sexy Money (ABC) a l'air ni « dirty » ni « sexy ». D'ailleurs, l'argent est-il sexy ces jours-ci? Après une semaine d'enfer à Wall Street, Nikki évalue l'impact du «Bloody Monday » sur l'industrie de l'Entertainment(http://www.deadlinehollywooddaily.com/yes-bloody-monday-will-affect-hollywood/). Notez quelques merveilleux Finkismes, tels que « Et j'espère qu'il existe en enfer un endroit spécialement réservé aux vendeurs à découvert, voire une parade de prisonniers » ou « Ils n'étaient pas en train d'ignorer Sarbanes-Oxley [la loi américaine sur la transparence financière, NDA] en mentant, n'est-ce pas? »

LOOKING FOR BRANDON

Le lucide, avisé et corrosif Furious D réagit aux propos de Ben Silverman, co-président de NBC Entertainment et NBC Universal Television Studio, sur les avantages des co-productions telles que Crusoe, bientôt sur NBC (http://dknowsall.blogspot.com/2008/09/hollywood-babble-on-on-166-nbc-world.html): « Une des facettes de ce zirconium cubique de brillance managériale est l'utilisation de la co-production internationale, supposée préserver du bide les séries de NBC, en les rendant profitables même si elles n'attirent pas beaucoup de télespectateurs ».

« Lost in a Roman Wilderness of Pain » comme le chantait le barde... Quand votre humble serviteur était plus jeune, nous étions fascinés par une vidéo montrée dans Le club des télévisions du monde (une émission estivale d'Antenne 2) et qui s'appelait Come on along with ABC, une des plus brillantes campagnes publicitaires jamais réalisées pour un Network US. Les réseaux américains fabriquaient de l'Entertainment de haut niveau pour le public américain avec des normes US et vendaient ça à toute la planète. Ce dont les réseaux ont le plus besoin maintenant ce sont les Glen A. Larson, Stephen J. Cannell, Quinn Martin, Aaron Spelling, Harve Bennett, Doug Cramer, Kenneth Johnson ou Lee Goldberg des 20 prochaines années. Ainsi que de nouveaux Fred Silverman et Brandon Tartikoff. Les grands réseaux américains devraient se réveiller ou laisser la fiction télé à USA Network, Showtime ou HBO. Après tout, le A prendre ou à laisser américain est bien fait et drôle à regarder - tout comme l'était la version française, moins spectaculaire certes (à quand un retour sous forme de spéciales?)

A propos de HBO, Nikki Finke a exprimé sa désapprobation quant au renouvèlement anticipé de True Blood (qui a démarré le 7 septembre) pour une saison 2 (http://www.deadlinehollywooddaily.com/hbo-quickly-renews-true-blood/), qualifiant la série de « rien d'autre qu'une version contemporaine de Entretien avec un vampire ». « Et son, écriture pitoyable démontre qu'Alan Ball, lauréat à la fois d'un Oscar et d'un Emmy (American Beauty et Six Feet Under) n'y croit pas, ou alors il a un neveu homonyme moins talentueux » (ouille!) Pensez-y, les vampires ne sont pas nouveaux à la télévision (http://alaincarraze.blog.canal-plus.com/archive/2008/09/11/vampire-vous-avez-dit-vampire.html) mais le coup réalisé avec True Blood est plutôt malin de la part de HBO, qui revient aux fondamentaux de la série Le Voyageur (The Hitchhiker, 1983) après la période Soprano. La série originale du Voyageur (pas la co-production USA Network-La Cinq sans sexe ni gore) - qui n'était pas précisément du Shakespeare - avait contribué à populariser la chaîne câblée dans les années 1980. La dynamique créative est clairement du côté de Showtime mais n'enterrons pas HBO trop tôt.

Un remake de la série Le voyageur serait une formidable idée, soit dit en passant...

jeudi 11 septembre 2008

ALFRED AU MILIEU (EPISODE 1)

Pour vous, chers visiteurs, une nouvelle rubrique, Alfred au milieu. Un clin d'oeil aux apparitions ou références élégantes, ou bien drôles (ou les deux) dans des séries télévisées ou des films.

ALERTE JOHA

Commençons avec nos amis allemands de action concept et cet épisode de leur série méga-culte et quasi-institution, Alerte Cobra (Alarm für Cobra 11 - Die Autobahn Polizeï). Dans le premier épisode de la saison 17 (Comeback, 2005), le méchant neutralise trois employés d'une société de maintenance afin de prendre la place avec ses complices.

Or le nom de l'employé au milieu n'est autre que Hermann Joha, interprété par... Hermann Joha, artiste cascadeur, pilote professionnel d'hélicoptère, producteur, réalisateur, scénariste et patron de action concept (http://thierryattard.blogspot.com/2008/06/hermann-joha.html) -compagnie qui a inventé en matière d'action un style si novateur et populaire qu'il est même souvent pillé par les blockbusters de Hollywood.

SLIDERS, LES MONDES PARALLELES?

Monsieur Joha est la force créative et productive derrière cette série ainsi que la série à succès Le Clown et son film dérivé à très grand spectacle (http://tattard2.blogspot.com/2008/05/clown.html). Notons que le réalisateur de cet épisode de Cobra est l'excellent Sebastian Vigg, réalisateur du film du Clown.

Dans une scène de Comeback, Sammy et Tom (Erdogan Atalay et René Steinke) doivent désamorcer une bombe dans une salle de cinéma qui joue la version cinématographique du Clown. Mais les fans les plus anciens de action concept se souviennent certainement que Sammy fit une apparition dans Le Clown - Vengeance masquée, le téléfilm de 1996. Sur la dernière photo vous pouvez le voir tenir le masque de clown de Max Zander. Etait-ce dans une réalité alternative?

Edit: La toujours professionnelle et charmante Petra Keller, de action concept, nous informe que les deux autres employés sont, à gauche: Roland Busch, chez ac un des vainqueurs des "Taurus World Stunt Award" et réalisateur de séquences d'action, et, à droite: Stefan Retzbach, le producteur de Cobra 11. Devons nous comprendre que le staff d'action concept travaille au noir en tant qu'employés de maintenance? Merci Petra.

(C) THIERRY ATTARD

mardi 2 septembre 2008

DON LaFONTAINE (1940-2008)

Je viens juste de lire la triste nouvelle sur Nikki Finke's Deadline Hollywood Daily (http://www.deadlinehollywooddaily.com/rip-don-lafontaine/) et c'est un choc personnel pour votre hôte: Don LaFontaine, surnommé « La voix de Dieu », le grand artiste vocal entendu sur 5000 bande-annonces de films, nous a quitté.

Il y a trois ans il m'avait fait l'honneur d'accepter ma demande d' interview (http://thierryattard.blogspot.com/2008/05/don-lafontaine.html). C'était un gentleman, un homme de grande classe, et l'inventeur de la bande-annonce moderne.

« Lorsque vous mourez, la voix que vous entendez au Paradis n'est pas celle de Don. C'est Dieu qui essaye d'imiter Don. » (Ashton Smith)

Don LaFontaine donne maintenant des Masterclasses au Paradis.