lundi 20 juin 2011

LA MENACE FANTÔME

Doctor Who - A Good Man goes to War (Saison 6, Episode 7). Amy (Karen Gillan) a été enlevée par Madame Kovarian (Frances Barber). Le Docteur (Matt Smith) parcourt les galaxies avec Rory (Arthur Darvill), afin de rameuter des personnes en dette envers lui pour qu'elles lui prêtent assistance .

En août 2010, Steven Moffat, le patron de Doctor Who, annonçait au MediaGuardian Edinburgh TV Festival que de l'actuelle saison (comportant 13 épisodes) sept épisodes seraient d'abord diffusés, "menant à une stupéfiante apogée" avec un "énorme cliffhanger bouleversant qui va tout changer" au 7ème. Puis la série reviendrait en automne pour six autres. « L'expression incorrecte serait de dire que nous coupons la saison en deux. Nous faisons en fait deux saisons séparées, » expliquait alors Moffat en se référant au second bloc d'épisodes comme « ce qui serait en fait la Saison 7 » (1).

« Les réductions budgétaires sont difficiles: je ne les aime pas, mais elles vous forcent à être créatif. » (Steven Moffat)

Amy n'était pas la vraie Amy mais la version blob d'Amy. La véritable Mrs Pond est retenue prisonnière par Madame Kovarian (vilaine de soap opera de son état), et son acolyte, le colonel Manton (Danny Sapani). Ils ont une armée et des sinistres intérimaires, les Headless Monks, donc sauver Amy et Bébé Melody ne sera pas chose aisée. Rory s'habille en centurion pour s'incruster dans une station spatiale des Cybermen, pendant que le Docteur explose une cyber-légion pour montrer combien il a "les boules" et consulte son carnet d'adresses (qu'on imagine énorme) afin de demander des renvois d'ascenseur.

Répondent présent "la détective silurienne victorienne à l'épée" Madame Vastra (Neve McIntosh dans un nouveau rôle de Silurienne) et sa compagne humaine Jenny (Catrin Stewart), le Commander Strax (Dan Starkey) - une sorte de Doc Martin sontarien, et le détaillant bleu en produits du marché noir Dorium "Je suis vieux, je suis gros, je suis bleu" Maldovar (excellent Simon Fisher Becker). River Song (Alex Kingston), de retour au Stalag 13, ne peut participer à la fête à cause d'un détail technique mais un escadron de Siluriens, quelques Judoons, des Spitfires de l'espace, le capitaine et Junior Avery (Hugh Bonneville et Oscar Lloyd) font le déplacement. Ceux qui n'ont pas pu venir ont certainement manqué l'appel au magasin des accessoires, et les Daleks ont une autorisation d'absence signée par le patron. Pendant ce temps, Lorna Bucket (Christina Chong) tente de sympathiser avec Amy.

A ce qu'on sait la Terre a survécu à A Good Man goes to War, écrit Steven Moffat lui-même et réalisé par Peter Hoar. Mais la foi de certains d'entre nous en Doctor Who, brièvement restorée par The Doctor's Wife, le chef d'oeuvre de Neil Gaiman, a pris un sacré coup avec le timey-wimey du Grand Moff, centré sur LA grossesse. Le reste est anecdotique: la débauche de personnages en hors d'oeuvre, l'idée d'une détective silurienne detective dans le Londres de 1888 (pour la série dérivée, un budget façon CBBC budget fera l'affaire), ou bien la méchante pas si terrifiante que ça avec son bandeau et son pathétique assistant sorti tout droit d'un film de mercenaires des années 1970. Son speech a des répliques qui figurent parmi les pires jamais écrites dans l'Histoire de la série. Mais il est heureusement interrompu par le Docteur, lequel n'est vraiment visible dans l'épisode qu'après presque 20 minutes de sa "Darkest Hour" .

Stefania DiMera - alias Prends le bébé et tire toi - fait fondre Melody (gâchis total du talent de Frances Barber), Dorium perd la tête et notre Seigneur du Temps compte les pertes du quart d'heure de poésie Star Wars: sont au tapis le Doc Martin à tête de patate (mais Dan Starkey reviendra certainement jouer un Sontarien un de ces quatre) et Lorna, qui pourtant pendant une nanoseconde aurait pu postuler comme compagne du Docteur. Puis cette version space opérette de Des Jours et des vies s'achève sur "l'énorme cliffhanger qui change tout" pour le Docteur, Amy et Rory. « I'm your daughter. » [Insérez The Imperial March ici]

Doctor Who est plus populaire que jamais mais certains téléspectateurs auront en effet besoin de temps pour se remettre d'ici septembre, lorsque la saison 6 (pas 7 finalement) se poursuivra pour plus d'indices, de tours, de blobs et de leurres. Dans l'intervalle l'aventure continue en coulisses avec la "saga de la programmation". Le Docteur reviendra.

(1) http://www.guardian.co.uk/media/video/2010/aug/29/doctor-who-cliffhanger-video?intcmp=239

http://cathoderaytube.blogspot.com/2011/06/doctor-who-series-6-good-man-goes-to.html

mercredi 15 juin 2011

SCARY MOVIE 5

Luther, la série policière de BBC One avec Idris Elba (The Wire), est de retour depuis hier soir pour une deuxième "saison" constituée de deux histoires en deux parties. En dépit des audiences médiocres de l'année dernière.

Idris Elba est le DCI John Luther, l'inspecteur très intuitif mais aux lourds problèmes pyschologiques créé par Neil Cross (MI-5). Luther et Mark North (Paul McGann) ne peuvent se remettre de la mort de Zoe - jouée par Indira Varma dans la saison 1. Le policier recrute son ancien partenaire, le DS Justin Ripley (Warren Brown), pour travailler avec lui et la DS Erin Gray (Nikki Amuka-Bird) dans la nouvelle unité dirigée par le DCI Martin Schenk (Dermot Crowley).

Ils traitent leur premier dossier lorsqu'un tueur en série masqué s'attaque au hasard à des jeunes femmes dans les rues de Londres et les tue devant les caméras de surveillance. Parallèlement John Luther tente de sauver la fille de Caroline Jones (Kierston Wareing) du monde de la pornographie. Alice Morgan (Ruth Wilson) est de retour, présentant le personnage principal au téléspectateur avant le superbe générique conçu par Momoco - et illustré par Paradise Circus de Massive Attack.

Très occupé à juste titre, le talenteux Idris Elba a trouvé un peu de temps pour tourner deux spéciaux de deux heures de ce pantocrime - au lieu d'une saison complète de 6 épisodes d'une heure - sous la bannière "Original British Drama" de la BBC. Et bien c'est britannique et c'est bien une "drama".

http://www.bbc.co.uk/pressoffice/pressreleases/stories/2011/05_may/19/luther.shtml

http://www.bbc.co.uk/programmes/b00vk2mq
http://www.telegraph.co.uk/culture/tvandradio/8576009/Luther-BBC-One-review.html

2012

[6.27] Hier soir, alors que les téléspectateurs de BBC One attendaient le retour de Celui-Qui-Casse-Des-Trucs (alias Luther), le véritable "Original British Drama" se déroulait en fait sur Twitter: Doctor Who n'aura pas une saison complète en 2012.

« But I'm just a soul whose intentions are good. Oh Lord, please don't let me be misunderstood. » (Nina Simone version)

La semaine dernière Doctor Who a été renouvelé pour une septième saison, avec 14 episodes commandés, mais la Corporation ne savait pas combien de ces épisodes seraient diffusés l'année prochaine (1). Puis hier Wayne Clarke, responsable religieux de BBC Merseyside, a tweeté que Danny Cohen - le patron de BBC One - avait déclaré à la Church and Media Conference (Conférence Eglise et media) qu'il n'y aurait pas "une saison complète de Doctor Who en 2012, mais une diffusion spéciale pour l'anniversaire de 2013" (2).

L'info a déclenché une sorte d'onde de choc dans la Twittersphere et plus tard dans la soirée Lizo Mzimba, journaliste à la BBC, a tweeté que la Beeb la confirmait. Il a précisé qu'il n'y aurait "pas de saison COMPLETE de 13 épisodes de Doctor Who en 2012" mais que "des épisodes seraient bien diffusés en 2012. Le reste l'étant en 2013" . Lizo Mzimba a tweeté aussi que la BBC avait dit également qu'une remarque de Danny Cohen selon laquelle la raison de tout ça était "que Steven Moffat avait besoin de temps pour écrire Sherlock devait être comprise comme une plaisanterie." (3) Ce point méritait en effet une précision.

Bien sûr il faut que les modalités de cette surprenante décision de programmation (c'est le moins que l'on puisse dire) soient pleinement développées et précisées.

(1) http://www.digitalspy.co.uk/tv/s7/doctor-who/news/a323673/doctor-who-renewed-for-seventh-series-with-matt-smith.html
(2) http://twitter.com/#!/WayneAClarke/status/80638004351336448 + http://www.digitalspy.co.uk/tv/s7/doctor-who/news/a324905/doctor-who-wont-return-for-full-series-in-2012.html
(3) http://twitter.com/#!/lizo_mzimba/status/80731700723859456 + http://twitter.com/#!/lizo_mzimba/status/80745409680650240 + http://twitter.com/#!/lizo_mzimba/status/80732315118088192

dimanche 12 juin 2011

THE PHILANTHROPIST

Injustice - Episodes 4 et 5 (ITV1). Dans lequel le DI Wenborn (Charlie Creed-Miles) a son heure de gloire avant de tomber et Will Travers (James Purefoy) découvre qu'il ne va pas recevoir de super-injonction du tribunal parce que l'affaire de son ami d'université n'est pas State of Play.

« You can't handle the truth! » (Colonel Jessep, A Few Good Men)

ITV1 a diffusé vendredi soir le dernier épisode d'Injustice, la nouvelle dramatique évènement en cinq parties d'Anthony Horowitz après le succès de Collision deux ans auparavant. La première remplissant correctement sa fonction d'appât, mais le second épisode montrait déjà des signes de fatigue et le suivant incinérait de manière surprenante une des intrigues essentielles. L'avant- dernier chapitre d'Injustice fonctionnait beaucoup mieux comme épisode d'une série policière classique que comme pièce d'un thriller puzzle, porté par la formidable présence de Charlie Creed-Miles dans le rôle du DI Mark Wenborn, le policier en charge de l'enquête. Particulièrement dans une scène pour laquelle l'acteur est digne d'un BAFTA, celle où Wenborn "grille un fusible" pendant qu'il interroge le jeune délinquant (et aspirant écrivain).

Peut-être que nos attentes étaient exagérément élevées à cause du sublime Collision et si la semaine était clairement inégale elle était au moins regardable, jusqu'au final. James Purefoy était excellent en mode David Morrissey dans le rôle de l'éminent citoyen avec un squelette derrière les costumes dans son placard. Charlie Creed-Miles était stellaire en DI Bastard, nous sauvant de l'ennui total inspiré par le personnage interprété par la pauvre Dervla Kirwan (à un point qu'on finissait par prier qu'elle ait signé un pacte avec les Cybermen). Même Obi Abili dans le rôle du DS Taylor, le coéquipier de Wenborn, commençait à attirer un peu d'attention. Puis le dernier épisode est tombé dans les escaliers aussi vite que celui cognait son épouse.

« You always believe the best in people. You are too easily taken in. Not, I would have to say, the best quality in a criminal barrister. » Se voyant plutôt commodément épargner une autre conversation avec Wenborn, Will a haussé un sourcil (à l'instar des téléspectateurs) sur une réplique moyenne mentionnant une marque suisse de montre puis il a sauvé son ami d'université de gros ennuis. Avant de faire son Dave Kujan (1) en réalisant que Martin n'était pas pris dans une conspiration mais était juste une autre erreur (constat approuvé par son ami imaginaire). Travers devrait suivre une thérapie et prendre sa retraite, ou bien trouver un job dans une ONG.

La prochaine fois que William Travers rechute avec sa conception très personnelle de l'idéalisme pas la peine d'en faire une autre dramatique en cinq épisodes. Mais merci pour Charlie Creed-Miles.

jeudi 9 juin 2011

INJUSTICE - EPISODES 2 & 3 (ITV1)

Il faut certainement à ITV beaucoup de confiance, le nom d'Anthony Horowitz, et le souvenir magique de Collision, pour diffuser depuis lundi les cinq épisodes d'Injustice sur une semaine. Particulièrement avec un troisième épisode précédé par l'irritant You've Been Framed! et programmé face à The Apprentice.

Will Travers (James Purefoy), grand avocat de la défense, se remet d'une dépression loin de Londres. Pourtant il accepte de s'occuper de l'affaire Martin Newall (Nathaniel Parker), un ami d'université accusé d'avoir assassiné sa secrétaire. Peu importe que son épouse Jane (Dervla Kirwan), maintenant professeur d'Anglais dans une institution pour jeunes délinquants, ait dû renoncer à un job en or dans l'édition pour le suivre. Pendant ce temps, la police trouve le corps d'un travailleur itinérant tué d'une balle dans la tête. Le misanthrope DI Mark Wenborn (Charlie Creed-Miles) se voit confier l'affaire avec son nouveau collègue, le DS Nick Taylor (Obi Abili). Il découvre que l'homme était un activiste de la cause animale et un client de Travers, dont il n'est pas précisément un fan.

Avec un mariage en difficulté et une carrière sous surveillance hiérarchique, Wenborn peut et doit se concentrer sur l'enquête et sur l'avocat. Mais Will porte toute son attention sur son nouveau dossier: son ami Martin, trader en pétrole, avait une liaison avec sa secrétaire dans une chambre d'hotel où elle a été retrouvée morte er où son ordinateur a disparu. Et certaines personnes s'inquiètent à propos de son contenu et de ce que l'avocat de Newall pourrait découvrir. Une autre source de problèmes pour Will est son vieil adversaire Jeremy Forbes-Watson (Nick Dunning), qui a une revanche à prendre.

Déjà trois épisodes de diffusés et Injustice est clairement dépourvu de l'originalité et de la sensibilité de Collision, avec lequel il partage des éléments structurels. La première donnait astucieusement assez pour attirer vers le suivant mais l'épisode 2, centré sur le meurtre de la secrétaire de Martin, montre des signes de baisse de régime. L'épisode suivant carbonise d'une manière suprenante une des intrigues essentielles, en dévoilant ce qui a conduit Will Travers à ses problèmes personnels. Même si l'idéalisme de Will est difficile à avaler au moins est-il plus intéressant que son épouse. Si seulement nous pouvions découvrir qu'elle a passé un pacte avec les Cybermen. Toute autre option que l'histoire du livre sera considérée avec joie.

Comme c'était prévu, le premier épisode d'Injustice a affecté l'audience de l'excellent Case Histories lundi soir, avec une moyenne de 5,32 millions de téléspectateurs (contre 4,46 millions pour la nouvelle série de BBC One). Mais la nouvelle dramatique de Horowitz a perdu 1,04 millions de téléspectateurs mardi. Toutefois nous sommes curieux de savoir quels tours Anthony Horowitz a encore dans son sac, et Charlie Creed-Miles est fantastique en "DI Bastard". On peut se demander ce que le personnage ferait dans la salle du conseil de The Apprentice si Lord Sugar prenait une journée de congé.

Episode 1: http://thierryattard.blogspot.com/2011/06/injustice-itv1.html

http://www.itv.com/injustice/
http://www.digitalspy.co.uk/tv/news/a323582/injustice-beats-case-histories-in-monday-ratings.html
http://www.digitalspy.co.uk/tv/news/a323787/angry-boys-debuts-with-nearly-600k.html

mercredi 8 juin 2011

CUISINE

Problème informatique (un ventilo ne m'aime pas) et autres petits "plaisirs" de la vie.

Merci pour votre patience, votre fidélité, votre intérêt et votre confiance.

mardi 7 juin 2011

INJUSTICE (ITV1)

Injustice - Episode 1. William Travers, un avocat renommé spécialisé dans les affaires criminelles, se remet de problèmes personnels loin de Londres après qu'une affaire se soit très mal terminée. Il est conduit à contrecoeur à prendre un dossier concernant un vieil ami.

Injustice, la nouvelle dramatique en cinq épisodes d'Anthony Horowitz, scénariste et écrivain de renom (Crime Traveller, Midsomer Murders, Foyle's War, les livres d'Alex Rider), a débuté hier soir sur ITV1. Elle est diffusée sur cinq soirées consécutives comme ce qu'ITV avait fait il y a deux ans pour la précédente dramatique évènement de Horowitz, le superbe Collision - avec un succès critique et un succès d'audience amplement mérités.

James Purefoy (Rome) est Will Travers, un avocat de la défense qui a toujours l'oeil pour le détail qui fait la différence. Jusqu'au jour où sa vie déraille, lui faisant quitter Londres avec sa famille. Mais un ami accusé d'avoir assassiné sa secrétaire a besoin de ses talents et Will pense qu'il a une dette envers lui, malgré le fait que son épouse Jane (Dervla Kirwan) ait quitté un très bon emploi pour le suivre. Pendant ce temps la police trouve le cadavre d'un travailleur itinérant tué d'une balle dans la tête et l'inspecteur en charge de l'enquête, le DI Mark Wenborn (Charlie Creed-Miles), n'est pas précisément un fan de Travers.

On ne change pas une recette qui a fonctionné. Injustice reprend les ingrédients de Collision sur une base plus intimiste (autrement dit une distribution plus petite), mélangeant le présent avec des flashbacks au sein d'une structure narrative complexe. Anthony Horowitz assemble patiemment son nouveau thriller en puzzle avec des fragments de vies mais l'image obtenue ne ressemblera pas à la photo sur la boite. Le premier épisode remplit sa fonction en lâchant assez afin de susciter l'intérêt pour la suite (une voiture qui explose, un personnage tenant une arme), mais pour l'heure Injustice apparaît comme dépourvu de l'originalité et de la sensibilité de son prédécesseur.

Purefoy est parfait en mode David Morrissey total dans le rôle d'une figure établie au côté sombre. Dervla Kirwan a l'air d'être encore dans The Silence (2010) mais chez Horowitz rien ni personne n'est ce qu'il semble être alors qui sait... Et la révélation absolue de cette première est le très impressionnant Charlie Creed-Miles dans le rôle du flic cynique.

Injustice est réalisé par Colm McCarthy et produit par Injustice Films Limited. Anthony Horowitz est producteur exécutif. Jill Green and Eve Guttierez produisent. La musique est de Magnus Fiennes, Ruairi O'Brien est le directeur de la photo et la séquence générique a la classe et le style si distinctif de la compagnie Momoco (Silk, Zen, Luther).

http://www.cultbox.co.uk/reviews/episodes/1105-injustice-episode-1-review
http://www.guardian.co.uk/tv-and-radio/2011/jun/06/injustice-embarrassing-fat-bodies-review
http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/tv/reviews/last-nights-tv--injustice-itv1-americas-secret-killers-dispatches-channel-4-2293830.html
http://www.telegraph.co.uk/culture/tvandradio/8560173/Injustice-ITV1-review.html

lundi 6 juin 2011

RÜCKKEHR DER URZEITMONSTER

[21.20] Primeval - Saison 5, Episode 1. Philip Burton (Alexander Siddig) a quelques doutes à propos de Matt (Ciarán McMenamin) et présente à Connor (Andrew-Lee Potts) le projet New Dawn ainsi que celle qui va désormais l'assister, April (Janice Byrne). Philip n'est pas le seul à être intrigué par Matt, car Abby (Hannah Spearitt) a elle aussi des doutes.

Mais l'heure n'est pas aux interrogations car des créatures du sous-sol ont décidé de visiter la ville le jour où
Lester (Ben Miller) doit faire visiter l'ARC à une dame du cabinet ministériel dans la perspective d'un possible anoblissement.

Lorsque ITV a supprimé Primeval après sa troisième saison, un accord de 2009 a ressuscité la série d'aventure et de science-fiction d'Impossible Pictures pour 13 nouveaux épisodes tournés à Dublin et divisés en une saison 4 et saison 5. La chaîne privée allemande ProSieben, coproducteur historique, est restée à bord et Watch, la chaîne numérique de UKTV, a fait son entrée en tant qu'investisseur avec une diffusion de la saison 5 avant ITV. Par ailleurs BBC America, qui diffuse Primeval aux Etats-Unis, est maintenant coproducteur de la série distribuée par BBC Worldwide depuis ses débuts.

Au Royaume-Uni, ITV1 a diffusé la quatrième saison (en fait un bloc de 7 épisodes) de janvier à février 2011. Et la saison 5 est diffusé par Watch depuis deux semaines en avance d'ITV. En Allemagne les deux nouvelles "saisons" sont diffusées en un seul bloc par ProSieben depuis le 11 avril et la chaîne a diffusé le première épisode de la saison 5 ce soir.

Un retour spectaculaire écrit par Chris Lang et réalisé par Mark Everest. Philip veut utiliser les anomalies pour son mystérieux projet, New Dawn, dirigé depuis les installations de Prospero. Connor signe t-il un pacte avec le diable alors que l'industriel pourrait être à l'origine d'une catastrophe planétaire? Et qui est vraiment April Leonard, la nouvelle assistante de laboratoire de Connor? Le temps le dira mais pour le moment le jeune homme a d'autres préoccupations, de très gros soucis du genre méchant. Heureusement Matt va les partager avec lui.

Les bestioles géantes sont vraiment impressionnantes et ont l'air d'avoir dévoré une large partie du budget tellement les lieux de tournage sont estampillés "contrôle des coûts". Un démarrage de saison parfait avec un épisode vraiment captivant et effrayant dont la partie comique (plutôt bienvenue) est assurée par Ben Miller. Le scénario s'amuse avec délice de l'"anoblissement" de James Lester.

CASE HISTORIES (BBC ONE)

Jackson Brodie, un détective privé, fait la connaissance de Julia et Amelia Land, qui le supplient d'enquêter sur la disparition de leur jeune soeur Olivia, survenue plus de trente ans auparavant. Plus tard Theo Wyre, un avocat, veut qu'il prenne le dossier du meurtre de sa fille, Laura, tuée dans le bureau de son père.

Case Histories se déroule à Edimbourg et est adapté des trois premiers romans de Kate Atkinson avec son personnage de Jackson Brodie. La série a pour vedette le très demandé acteur anglais Jason Isaacs dans le rôle du privé Brodie, ex-soldat et ancien policier hanté par une tragédie personnelle. Il a quitté les forces de police en mauvais termes et son seul contact parmi ses anciens collègues est la DI Louise Munroe (Amanda Abbington). Jackson adore Marlee (Millie Innes), sa fille âgée de 8 ans qui souvent suit de facto son père sur le terrain, mais son ex-épouse Josie (Kirsty Mitchell) a accepté un poste en Nouvelle-Zélande.

« I think fate brought you to us, Mr. Brodie. Don't you think?
- Er... not really, no. I don't believe in fate. »

Jackson Brodie apprend le Français ("Est-ce que Angelica est dans sa maison?") pendant qu'il piste des conjoints infidèles, lorsqu'il ne cherche pas gratuitement un des chats d'une vieille dame du nom de Binky Rain (Sylvia Syms) - au grand agacement de sa secrétaire Deborah (Zawe Ashton). C'est un faux dur dont l'empathie naturelle et un traumatisme personnel le conduisent à utiliser son intelligence et ses talents d'investigateur sur des affaires cachant de profonds drames humains.

Chacun des trois romans adaptés pour cette nouvelle série de 6 épisodes d'une heure, conçue par Ashley Pharoah (Ashes To Ashes, Life on Mars, Vie sauvage), est transposé en deux parties. Bien sûr les lecteurs de Kate Atkinson éprouveront légitimement le besoin de comparer les livres et leurs adaptations, mais Case Histories est une agréable surprise: une série avec un détective privé empathique et un plaisant humour excentrique. Jackson Brodie n'est pas le détective privé classique, c'est le compagnon émotionnel des âmes dévastées. Et Edimbourg n'a jamais eu l'air aussi magnifique.

Case Histories 1 & 2 est réalisé par Marc Jobst, adapté par Ashley Pharoah, et a pour vedettes invitées Fenella Woolgar (Jekyll) et Phil Davis (Whitechapel) - fabuleux dans le rôle de Theo Wyre. Ian Moss est le directeur de la photographie et le thème si joliment Doc Martin est composé par John Keane. L'excellent générique a été conçu par Huge Designs. Alison Owen, Jenny Frain et Nicole Finnan sont productrices exécutives et Helen Gregory produit.

La deuxième partie de cette première histoire est programmée face au premier épisode d'Injustice, la très attendue série évènement de ITV1, ce qui est pour le moins regrettable. Case Histories est produit par Ruby Film and Television et Monastic Productions pour BBC Scotland. Original British Drama en effet...

http://www.bbc.co.uk/programmes/b011whc9
http://www.bbc.co.uk/pressoffice/pressreleases/stories/2011/05_may/25/isaacs.shtml
http://www.dailymail.co.uk/femail/article-1393518/Case-Histories-Jason-Isaacs-adamant-play-detective.html
http://www.kateatkinson.co.uk/
http://www.livredepoche.com/auteurs/livre-de-poche-biographie-bibliographie-000000004472-kate-atkinson-ecrivain.html

samedi 4 juin 2011

MY OWN WORST ENEMY

Doctor Who - The Rebel Flesh & The Almost People (Saison 6, Episode 5 & Episode 6). Le Docteur (Matt Smith), Amy (Karen Gillan) et Rory (Arthur Darvill) arrivent sur une île où le personnel d'une usine futuriste, établie dans un monastère, utilise un fluide auto-répliquant pour créer des copies parfaites d'eux-mêmes afin de les faire exploiter de l'acide hautement corrosif.

Réalisée par Julian Simpson, cette histoire en deux parties est écrite par Matthew Graham (Ashes to Ashes). Cela relevait du bon sens le plus élémentaire d'avoir des attentes modérées à propos de n'importe quel épisode venant juste après The Doctor's Wife, le classique instantané de Neil Gaiman, et le précédent passage de Graham dans Doctor Who - Fear Her - n'était pas précisément une invitation à l'enthousiasme.

The Rebel Flesh/The Almost People est une variation sur le traditionnel "siège de la base", avec son argument post-industriel et son cadre médiéval très films de la Hammer. Il y a du 42 ou du The Waters of Mars dans ce "cauchemar de boulot" dont les maquillages très efficaces sont presques gâchés par des effets spéciaux inutiles (Sarah Smart en Stretch Armstrong, Spidey ou Lazarus pas content).

« This is insane. We're fighting ourselves. »

On les appelle des "Gangers" mais les assiégeants sont de bons vieux clones des familles. Et les clones sont devenus dans la télévision de genre l'équivalent narratif de l'excuse du "chien qui a mangé mon devoir". Les clones sont un tour de passe passe, le blob sur le sol du TARDIS (ex machina), ils ne sont pas "cools". Autrement la distribution est solide, particulièrement Raquel Cassidy dans le rôle de Miranda Cleaves. Mais c'est vraiment dommage que Marshall Lancaster (Buzzer) soit sous-utilisé .

De toute manière nous savons que le plus important c'est le Grand Dessein de Steven Moffat et LA grossesse. Des jours et des vies... Demandez à la très raniesque Stefano DiMera interprétée par Frances Barber.

http://cathoderaytube.blogspot.com/2011/05/doctor-who-series-6-rebel-flesh-review.html
http://cathoderaytube.blogspot.com/2011/05/doctor-who-series-6-almost-people.html