dimanche 12 juin 2011

THE PHILANTHROPIST

Injustice - Episodes 4 et 5 (ITV1). Dans lequel le DI Wenborn (Charlie Creed-Miles) a son heure de gloire avant de tomber et Will Travers (James Purefoy) découvre qu'il ne va pas recevoir de super-injonction du tribunal parce que l'affaire de son ami d'université n'est pas State of Play.

« You can't handle the truth! » (Colonel Jessep, A Few Good Men)

ITV1 a diffusé vendredi soir le dernier épisode d'Injustice, la nouvelle dramatique évènement en cinq parties d'Anthony Horowitz après le succès de Collision deux ans auparavant. La première remplissant correctement sa fonction d'appât, mais le second épisode montrait déjà des signes de fatigue et le suivant incinérait de manière surprenante une des intrigues essentielles. L'avant- dernier chapitre d'Injustice fonctionnait beaucoup mieux comme épisode d'une série policière classique que comme pièce d'un thriller puzzle, porté par la formidable présence de Charlie Creed-Miles dans le rôle du DI Mark Wenborn, le policier en charge de l'enquête. Particulièrement dans une scène pour laquelle l'acteur est digne d'un BAFTA, celle où Wenborn "grille un fusible" pendant qu'il interroge le jeune délinquant (et aspirant écrivain).

Peut-être que nos attentes étaient exagérément élevées à cause du sublime Collision et si la semaine était clairement inégale elle était au moins regardable, jusqu'au final. James Purefoy était excellent en mode David Morrissey dans le rôle de l'éminent citoyen avec un squelette derrière les costumes dans son placard. Charlie Creed-Miles était stellaire en DI Bastard, nous sauvant de l'ennui total inspiré par le personnage interprété par la pauvre Dervla Kirwan (à un point qu'on finissait par prier qu'elle ait signé un pacte avec les Cybermen). Même Obi Abili dans le rôle du DS Taylor, le coéquipier de Wenborn, commençait à attirer un peu d'attention. Puis le dernier épisode est tombé dans les escaliers aussi vite que celui cognait son épouse.

« You always believe the best in people. You are too easily taken in. Not, I would have to say, the best quality in a criminal barrister. » Se voyant plutôt commodément épargner une autre conversation avec Wenborn, Will a haussé un sourcil (à l'instar des téléspectateurs) sur une réplique moyenne mentionnant une marque suisse de montre puis il a sauvé son ami d'université de gros ennuis. Avant de faire son Dave Kujan (1) en réalisant que Martin n'était pas pris dans une conspiration mais était juste une autre erreur (constat approuvé par son ami imaginaire). Travers devrait suivre une thérapie et prendre sa retraite, ou bien trouver un job dans une ONG.

La prochaine fois que William Travers rechute avec sa conception très personnelle de l'idéalisme pas la peine d'en faire une autre dramatique en cinq épisodes. Mais merci pour Charlie Creed-Miles.

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